L’aventure d’Ombilic touche à sa fin. A quelques jours de notre Congrès tant attendu, l’équipe d’Ombilic vous réserve cette semaine deux numéros formidables d’enseignement. La contribution de Patricia B.-Caroz que vous trouverez dans cet avant-dernier numéro met le focus sur la dignité restituée aux mères par la psychanalyse lacanienne, se distinguant d’un discours culpabilisant qui peut à l’occasion tomber sur celles-ci.
Nul doute sur le fait que chaque mère est marquée par la femme qui gît en elle. Que ça soit en la niant ou en la revendiquant, en la passant sous silence ou en la vivant pleinement, cette part-femme se faufile en chaque-une. Un texte de J.-A. Miller relu à l’occasion de la préparation de ces journées est très explicite à ce sujet : « La fonction comblante de l’enfant fait oublier qu’il n’en divise pas moins, chez le sujet féminin accédant à la fonction maternelle, la mère et la femme [1] ». Sur cette mère en devenir, un manque de savoir prédomine puisque c’est au moment même où la femme devient mère que le clivage entre les deux s’ouvre. Son manque singulier en tant que parlêtre ainsi que l’objet mis en jeu dans cette nouvelle aventure signera la façon dont elle nouera son destin à celui de cet enfant. Il y a donc autant de mères qu’il n’y a de femmes. Une par une.
Bibliographie
Lacan J., Le Séminaire, livre III, Les psychoses (1955-1956), Paris, Seuil, 1981, p.201.
Photographie : ©Pascale Simonet – https://www.pascale-simonet.be/
[1] Miller J.-A., « L’enfant et l’objet », La petite Girafe, n° 18, décembre 2003, p. 7.